« Méchant contraste », jeux vidéos et apprentissage

Je viens de passer une partie de l’après-midi avec une équipe de l’émission « Méchant contraste » diffusé le mardi soir à 19 h 30 chez Télé-Québec. La question que m’avait posé le journaliste Alain D’Eer au téléphone était : « Est-ce qu’il se pourrait que nous sous-estimions les apprentissages réalisés au contact des jeux vidéos ? »

Le point de départ de notre discussion de cet après-midi réside dans la conception de ce qu’est apprendre, de ce qu’on apprend et du « comment on fait ça » ! Nos échanges ont porté sur les découvertes faites par des gens qui ont étudié la question. Je ne suis pas un expert… mais ceux qui lisent ce carnet savent que je m’intéresse sérieusement à ce sujet. À partir de mes préjugés, de ce que j’ai observé chez mes trois garçons, de ce que j’ai lu et de ce que j’ai expérimenté au contact des enfants et des adolescents, je commence à me faire une opinion sur l’immense potentiel inexploité des jeux vidéos. Raison de plus d’avoir accepté ce partenariat avec des musées qui, pour l’instant, ne génère que des retombées positives.

Évidement, un directeur d’école qui ne varlope pas les jeux vidéos, c’est, en commençant, « un méchant contraste » à partir de l’idée qu’on se fait de la fonction. Pourrait-on dire que ça ne fait pas très sérieux d’affirmer que les jeux vidéos peuvent générer des apprentissages nourriciers ? Même en contexte scolaire jusqu’à un certain point ? À l’Institut, nous n’avons pas recours encore à des environnements « ludo-éducatifs » dans notre panoplie d’outils et de stratégies pour faire apprendre, mais je vois poindre le jour où ce sera le cas.

Avec cinq élèves (des garçons; est-on surpris ?) qui ont la passion des jeux vidéos, il a donc été question de violence, de gestion des émotions, de tâches complexes, de résolution d’énigmes, de traitement d’information, d’habileté, de motivation et de plaisir. J’ai encore une fois été impressionné de l’applomb des jeunes qui en avaient long à dire sur la période historique de la renaissance, sur la guerre de Troie, sur les défis à réaliser et sur la méconnaissance des adultes « qui critiquent beaucoup sans réellement savoir de quoi il est question »…

C’est à voir le 22 février (au moment d’écrire ces lignes). Au contenu de l’émission qui portera en entier sur ce thème, plusieurs « topos » différents qui aideront sûrement l’auditeur à se forger une opinion plus précise sur la question de départ. Personnellement, je sors de cette expérience de tournage encore plus convaincu que je dois garder l’esprit ouvert dans ma quête de réponses sur ce sujet. J’espère bien qu’à l’écoute des séquences m’impliquant (j’allais dire « m’incriminant »), j’assumerai encore davantage mon choix d’accepter de chercher là où la lumière n’est pas nécessairement très éclatante !

3 Commentaires
  1. Olivier T 17 années Il y a

    Bonjour Monsieur Asselin!!!
    Bravo pour ce billet; vraiment, belle explication de l’émission qu’ils ont tournée !!
    Personellement, j’ai aimé l’expérience de cette émission et j’espère que ça va se reproduire!!!

  2. Kélian D. 17 années Il y a

    Bonjour Monsieur Asselin,
    Moi aussi j’ai bien aimé le tournage de cette émission pour dire mon point de vue. Merci de m’avoir impliqué dans ce projet!

  3. […] février 2005, j’ai rencontré une première fois Matthieu Dugal à l’occasion d’un tournage sur l’utilisation […]

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