Ronald Canuel défend bec et ongles l’initiative de sa commission scolaire sur le site OLPC news

Cette fin de semaine du congé de l’Action de grâce, un billet abondamment discuté n’a eu de cesse d’attirer mon attention. «Technology in Education Integration: People not Laptops» a été écrit par le directeur général de la C.S. Eastern Township et porte sur le déploiement inédit au Québec d’ordinateurs portables dans le cadre de la «Enhanced Learning Strategy». Jusque là, rien de très spécial. M. Canuel décrit bien les quatre phases ayant été vécues dans les 36 derniers mois et le retour d’expérience à partir des contraintes et des résistances rencontrées est assez convergent avec ce qu’on peut lire dans d’autres récits du même type. L’enjeu est moins technologique qu’humain…
L’intérêt particulier d’avoir suivi «la conversation» suite à ce billet (22 commentaires au moment où je rédige ici) vient du fait qu’un certain «Irv» s’est rapidement employé à citer des articles parus dans la presse anglophone qui s’avéraient plutôt critiques envers les résultats obtenus par l’initiative des Townships. Surtout, les citations choisies laissaient entendre que compte tenu de l’ampleur des investissements, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Sur un blogue qui témoigne d’une initiative à grande échelle comme celle de One Laptop Per Child, je me demandais si M. Canuel viendrait répondre.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le d.g. est allé au bâton avec beaucoup d’enthousiasme et de passion. Argumentant surtout pour bien camper que le projet va bel et bien de l’avant, que les tests standardisés ne peuvent probablement pas rendre justice aux véritables progrès chez les jeunes en terme d’apprentissage et enfin, que construire l’école de demain n’est pas chose facile dans un contexte où «le système d’éducation demeure l’une des seules institutions sociales à avoir conservé le modèle du milieu du 19e siècle inspiré par Horace Mann et ses collègues». M. Canuel persiste et signe malgré l’adversité et son plaidoyer est rempli de bon sens…

«Our educators and children deserve the best tools available for learning and teaching possible. I developed an acronym to best describe the key elements for ensuring a successful deployment: BIPP. It stands for Beliefs-Ideology-Philosophy-Pedagogy. You have to deal with each element as they are presented. Regrettably in the entire debate on how to make education better, Pedagogy comes last. Successfully integrating technology in the classroom, whether it is the OLPC or our Enhanced Learning Strategy, needs to address this sequence.»

La dernière intervention de Ronald Canuel semble avoir «clos» (momentanément?) la conversation… mais le débat sur ces questions est loin d’être terminé. Je dis bravo à cet éducateur qui administre un changement de grande envergure avec très peu de moyens quand on pense que du côté des universités ou des gouvernements, c’est souvent du bout des doigts (quand ils le font) qu’ils touchent à ce qui se passe là-bas; nous prêtons tous trop rarement attention à ce qui se passe dans la seule commission scolaire du Québec qui a osé à ce point utiliser «les crayons de l’an deux mille». Et c’est bien dommage…

C’est chez Sébastien Stasse que ça se continue, mais sur le sujet de l’évaluation, en particulier…

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