Frédérick Gaudreau discute de hameçonnage, d’usurpation d’identité et des «botnets»

Je me trouvais à Montréal la semaine dernière pour le lancement de la Campagne «Je protège mon identité sur Internet». Aujourd’hui, c’est à Québec que l’ISIQ me convie à titre de blogueur-reporter pour assister à la présentation du Capitaine Frédérick Gaudreau (Sûreté du Québec), le même qui s’est retrouvé à l’émission Tout Le Monde En Parle, récemment. Au menu: hameçonnage, usurpation d’identité & réseau sociaux, réseaux de zombies (botnets).
D’entrée de jeu, je dirais que la citation du Capitaine Gaudreau qui a le plus frappé mon imaginaire est la suivante:

«On trouve plus de détails sur les gens dans les réseaux sociaux que dans nos fichiers de police.»

Si le métier de policier s’est déplacé jusque sur La Toile, c’est que cette dernière est maintenant le théâtre de plusieurs méfaits; la société civile tente de s’adapter du mieux qu’elle peut. Entre les incroyables possibilités d’apprendre et de s’informer qu’offrent Internet, il y a aussi les pièges auxquels nous sommes tous confrontés. Pour nous protéger, il y a la prévention, bien sûr, mais une certaine répression est devenue inévitable puisque certains truands ont envahi le réseau des réseaux pour commettre les larcins qu’ils commettaient ailleurs, jadis.

Quand on entend dans la bouche d’une officier de police que l’une des stratégies des «voleurs d’identité» sur les réseaux sociaux est «l’ingénierie sociale» on se rend bien compte que le policier d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. C’est ce que le Capitaine Gaudreau nous a démontré ce matin… Une approche réaliste, basée sur l’adoption de bonnes pratiques sans se mettre la tête dans le sable de la crédulité. Le Capitaine Gaudreau et les membres de son équipe ne suffisent pas à la tâche au niveau des invitations à fréquenter les écoles du Québec; c’est à se demander si le milieu scolaire ne se sentirait pas un peu débordé par la cybercriminalité puisque comme pour les programmes de prévention aux toxicomanies, l’expertise des services policiers est l’une des plus en demande. En réponse à une question que je lui posais, M. Gaudreau se disait déstabilisé par le fait qu’au moins «avec les questions de toxicomanie, quelques parents ont une sorte d’expérience et ils peuvent intervenir sans trop amplifier la gravité de certains usages au niveau des jeunes (sans banaliser). Mais au niveau de ce qui se passe sur Internet, c’est souvent la page blanche…». La nécessité d’entreprendre (ou de poursuivre) le dialogue entre parents et jeunes est d’autant plus d’actualité…

J’ai été frappé ce matin par le fait que les hameçonneurs puisent allègrement dans les tactiques des bandits à cravate: «une offre extraordinaire qui paraît invitante et qui cache un leurre». Nos envies débordantes de gratuité, de meilleurs rendements, du «beau bon pas cher» sont parfois la source de nos malheurs.

Quelques collègues blogueurs étaient présents ce matin à la conférence. Sandra Bellefoy a blogué en direct et Denis-François Gravel a assuré une couverture plus anglophone. Évidemment, quelques-uns d’entre nous avons gazouillé pendant l’activité dont Pascale Soucy qui était la représentante «officielle» de l’ISIQ. À un moment donné, un journaliste de Radio-Canada a littéralement «cuisiné» le conférencier avec en prémisse, l’idée que le sujet de la cybercriminalité était devenu très important pour les services publics; il demandait «Combien de personnes sont affectées à votre service». Après trois tentatives, nous avons eu le chiffre de vingt personnes. J’ai demandé sur Twitter si on jugeait ce chiffre élevé ou bas? J’aimerais bien connaître l’avis des internautes qui passeront par ici… Un intervenant sur Twitter mentionnait qu’il en faudrait bien plus et «de vraies équipes multidisciplinaires» devaient prendre place…

Denis Talbot était à la radio de Radio-Canada (région de Québec) ce matin et je crois que son intervention était caractéristique du message qu’il tente de livrer à l’intérieur de cette campagne: «Ne faites pas sur Internet ce que vous ne feriez pas en public, devant des foules de gens!»

Le message est clair et il faut continuer de le marteler…

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