Les cadres scolaires en mode ouverture

Je rencontrais hier une soixantaine des quelques centaines de cadres scolaires de l’ACSQ réunis dans le cadre du congrès de leur association qui fête ses 40 ans cette année. Ils avaient choisi mon atelier de travail (trois heures) parmi une série d’autres. Le thème : les jeunes de la génération C, les usages du numérique, les pistes intéressantes, les pièges et le cadre de la nécessaire ouverture/transparence des organisations en général et de ceux qui oeuvrent dans le milieu scolaire en particulier. Les diapositives peuvent être consultées via ce dispositif…

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On comprendra que ça prend de la confiance en son organisation et en ses membres pour inviter une personne qui est aussi colorée que moi, politiquement, dans une association qui regroupe autant de cadres de commissions scolaires. Évidemment, c’est mon expertise de l’utilisation du numérique qui était sollicitée et non celle du candidat dans Taschereau, mais quand même, je suis très reconnaissant envers les dirigeants de l’ACSQ pour l’accueil et la réceptivité de mon message que je pourrais résumer ainsi : Il faut s’ouvrir aux nouveaux usages du numérique et s’inviter dans la conversation, ne serait-ce que parce que ce nouvel agora est devenu incontournable, mais aussi parce que cela contribue à briser l’isolement des cadres dont on ne sait pas toujours apprécier le travail à sa juste valeur!

Je lisais ce matin cette chronique de Vincent Marissal, «Victime» des réseaux sociaux, et je mesurais tout le travail qui reste à faire pour convaincre les lieux de pouvoir de se «connecter» avec les individus qui sont devenus, pour plusieurs, leur propre média.

« C’est à croire que le bureau du premier ministre a donné un mot d’ordre contre Twitter à ses ministres, ce qui n’est pourtant pas le cas. «Non, nous incitons les gens à le faire [à communiquer par les réseaux sociaux], mais ils sont libres», dit l’attaché de presse de M. Charest, Hugo D’Amours, qui n’a pas de compte Twitter lui-même. M. D’Amours se prive d’un outil de communication bidirectionnel unique, qui permet de diffuser des informations, mais aussi de suivre ce qui se dit à propos du gouvernement. »

Ça vient de Vincent Marissal qui était plutôt réticent à l’utilisation de Twitter avant de s’essayer et de l’adopter.

Jean-François Lisée, au même moment, allait à peu près dans le même sens :

« On dirait que Québec vient de maîtriser l’outil qu’est la télévision. Mais qu’il n’arrive pas à se brancher aux autres plateformes. Pis encore, le premier ministre et sa ministre de l’Éducation n’ont pas réussi à expliquer correctement leur propre offre faite aux étudiants pendant le conflit. Il a fallu un fiscaliste, Luc Godbout, de l’Université de Sherbrooke, pour révéler (oui, révéler !) sur toutes les antennes que l’offre répondait à l’objectif d’augmenter l’accessibilité aux études supérieures des 60 % de jeunes venant des ménages les moins fortunés du Québec. Si le gouvernement était entré dans le 21e siècle de la communication en même temps que les étudiants, il aurait inondé Facebook et Twitter de messages courts, clairs et concis. Il aurait mis en ligne une brève vidéo explicative. Il a préféré… acheter des pages de pub dans les grands quotidiens ! »

Enfin, Marie-Claude Ducas met des bémols dans Aux «champions du 2.0» qui tapent sur les «déconnectés». À lire…

La table est mise, en quelque sorte, pour les deux panels auxquels je participe la semaine prochaine dans le cadre du Webcom-Montréal. En début de journée, j’aurai l’occasion de revenir sur mon récent voyage à Paris. Dans le contexte où les pratiques du gouvernement actuel semblent opposées aux conclusions du rapport Gautrin, ce sera intéressant de mesurer l’indice de confiance des citoyens présents face au nécessaire virage que doit prendre la gouvernance en direction de la transparence et de l’ouverture.

En après-midi, en compagnie de Sébastien Ricard (Batlam remplacera Biz), de Jean-Sébastien Dufresne et de Jean-Yves Fréchette, nous réfléchirons tout haut sur Les co-responsabilités de l’éducation ouverte. Sur fond de crise, parions qu’à partir de nos perspectives et de nos biais, nous tenterons de faire valoir chacun à notre façon l’importance de remplacer les murs par des fenêtres !

La semaine qui s’achève n’a pas vu la tension diminuer au Québec sur la question des droits de scolarité, bien au contraire. Plusieurs ont lu ce texte en rêvant que notre premier ministre aurait bien pu se montrer aussi authentique, mais l’auteur (Patrick Déry) nous démontre tout de même qu’un jour ou l’autre, « la vie doit reprendre son cours, dans le respect de nos différences ».

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