Deux poids deux mesures ?

Note : Ce billet a d’abord été publié sur le site du Huffington Post, dans la section « Blogues ».

Le principe du pollueur-payeur vise à ce que le pollueur se montre responsable des coûts de mesures de prévention et de lutte contre la pollution. Plusieurs groupes qui militent pour que les politiques environnementales aient plus de mordant sont d’accord avec ce principe. On invoque le principe de responsabilité pour prévenir et réparer les dommages environnementaux, quand ils surviennent.

Il s’agit aussi d’un des principes du développement durable qui semble susciter l’adhésion des groupes environnementaux et de ceux qu’on se plaît à appeler « les solidaires » (mis souvent en opposition avec les « lucides »). Par exemple, on retrouve le principe du pollueur-payeur cité en page 12 du programme de Québec solidaire

S’il fait consensus en matière d’environnement, le principe basé sur la responsabilité est particulièrement remis en question dans le contexte du présent conflit sur la hausse des droits de scolarité. Le billet de Jérôme Lussier paru récemment au Voir illustre parfaitement la négation de ce principe en matière d’éducation supérieure…

« Les Solidaires invoqueront leur version du bien commun, cette fois pour expliquer en quoi la liberté individuelle doit être limitée, notamment pour instaurer une société plus égalitaire. Ils lieront le capitalisme effréné, les changements climatiques et la pollution, et ils plaideront (dans certains cas) pour la décroissance et/ou la socialisation de l’économie comme remède essentiel à la dégradation environnementale. Ils expliqueront que la tarification et la responsabilité individuelle sont les marques d’un individualisme qui ne peut que mener les sociétés à leur perte. »

Non à l’utilisateur-payeur, mais oui à celui du pollueur-payeur !

C’est moi ou nous sommes en présence d’un de ces cas de deux poids deux mesures ?

N.B. Je fais tout de même remarquer qu’à la fin des hausses prévues par le gouvernement, l’étudiant (l’utilisateur) ne déboursera que 16 ou 17% des coûts de sa formation, le reste étant toujours déboursé par la collectivité. Nous serons loin du principe de l’utilisateur-payeur et c’est très bien ainsi.

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