Écoles privées ou écoles publiques ?

N.B. Ce billet fait partie d’une série sur un livre réalisé à partir d’une série d’entretiens.

Ma réponse serait l’école autonome. Premièrement, aucune école subventionnée n’est jamais vraiment privée; elles sont toutes semi-privées, semi publiques. Je ne vois pas beaucoup de sens, dans l’état actuel des choses, à maintenir ce système tel qu’il est.

J’ai toujours eu de la difficulté avec le tri social. Le Québec compte cent quarante écoles privées subventionnées (NDLR: au secondaire). Or, on prête attention à vingt ou vingt-cinq écoles – en grande majorité de l’Île de Montréal – qui, sur six demandes, n’acceptent qu’un seul individu. On peut les nommer, on les connaît. C’est ce genre d’écoles privées qui me pose problème.

Cependant, les écoles privées ne forment pas un bloc monolithique. Il y a les quelques quatre-vingt-quinze autres écoles qui ne font pas de sélection, qui manquent d’inscriptions et qui acceptent tous les enfants qui s’y présentent.

Ça, ce sont des écoles autonomes. Il faut amener d’autres écoles à être autonomes de la même manière parce que ce type d’école répond aux besoins de certains parents. De plus, il faut faire en sorte que les écoles privées et publiques continuent de se challenger, mais à chances égales.

En ce moment, les chances sont inégales. L’école publique est toujours défavorisée: elle n’est pas capable d’engager des gens et de les garder car le lien d’emploi n’est pas avec l’école, mais avec la commission scolaire. Il y a trop de roulement de personnel dans le secteur public.

Les parents le savent: dans les familles recomposées, quand tu as cinq ou six papas, mamans, grands-mamans, ça multiplie les problèmes, même si tout le monde est plein de bonne volonté. Dans une école où ce ne sont jamais les mêmes enseignants, il est impossible d’avancer ensemble dans la même direction. C’est un sujet tabou dont on ne parle jamais parce qu’il ne faut pas toucher aux priorités syndicales…

Je ne suis pas sûr que le Collège Jean-de-Brébeuf ait besoin des mêmes subventions que les quatre-vingt-quinze autres écoles semi-privées. Installons un système où les écoles privées qui sélectionnent seront traitées différemment de celles qui ouvrent leurs portes à tous et qui acceptent n’importe qui, comme l’école publique.

N.B. Complément d’informations dans cet autre billet.

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