Auditions publiques sur le projet de loi n° 14 : le « best of » des déclarations

Le projet de loi #14 modifiant la Charte de la langue française, la Charte des droits et libertés de la personne et d’autres dispositions législatives est actuellement dans une phase d’auditions publiques à la Commission de la culture et de l’éducation et je suis un auditeur attentif au déroulement des travaux.

Je propose quelques « perles » issues de certains échanges à l’Assemblée nationale…

« Écoutez, moi, j’ai beaucoup de personnes immigrantes qui sont mes membres. Je vous dirais que ces gens-là nous ont dit que, dans leurs pays, avant d’immigrer, ils ne savaient même pas qu’au Québec on parlait français. » Lucie Martineau, présidente générale du Syndicat de la fonction parapublique du Québec (SFPQ) (Source)

« La communauté d’expression anglaise au Québec accepte que le français est la langue principale au Québec, on accepte qu’on doit faire notre partie pour avancer le fait français au Québec. On devrait comprendre le français, on devrait parler français, on devrait travailler en français avec des francophones, on devrait servir des gens en français. » Anthony Housefather, maire de Côte-Saint-Luc et secrétaire exécutif de l’Association des municipalités de banlieue (AMB) (Source)

« Je suis ravie de lire et de vous entendre surtout parler, lorsqu’on parle des entreprises de moins de 50 employés, des termes «formules allégées», «mesures d’accompagnement», «façons plus souples», parce que ce sont, à la Coalition avenir Québec, des choses qui nous préoccupent et qui nous tiennent également à coeur. » Nathalie Roy, Députée de Montarville et Porte-parole du deuxième groupe d’opposition pour la Charte de la langue française s’adressant à Robert Vézina, président du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) (Source)

« Mme la ministre, publicisez davantage les bons coups, comme ceux de l’AMDEQ dans les programmes de francisation auprès des 250 membres de notre association qui sont des propriétaires chinois. » Raymond Guillet, directeur, développement des affaires pour l’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec. (Source)

« Mme Roy (Montarville): Vous, personnellement, à titre de citoyenne, combien de plaintes avez-vous déposées, lorsque vous avez commencé en 2007, jusqu’à aujourd’hui?
Mme Rioux (Marithée): J’ai noté ici: 2007-2010, 336 plaintes, 2011-2012, 173, ce qui totalise 509.
Mme Roy (Montarville): Vous uniquement?
Mme Rioux (Marithée): Oui. »
Marithée Rioux, section Nicolas-Viel de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. (Source)

« Dans les Cantons-de-l’Est, nous avons 18 villes qui bénéficient présentement du statut de municipalité bilingue. Si le projet de loi 14 était adopté, 15 perdrait leur statut. (…) Je crois qu’on va perdre alentour de 50 % [de la population] de ceux qui ont décidé de rester et de faire leur vie dans les Cantons-de-l’Est. Je crois que ça va être surtout des jeunes familles [qui vont quitter pour les grands centres] qui vont [se] dire: Oh! Notre futur, là, c’est… on vient juste de mettre un x là-dessus [si on reste dans un endroit où il n’y a plus de service]. » Gérald Cutting, Président de l’Association de Townshippers. (Source)

« Nous, on patauge dans l’identité et l’appartenance à la société québécoise depuis des décennies. » Gilles Laporte Président du Mouvement national des Québécois. (Source)

« Les francophones utilisent la LSQ [langue des signes québécoise] pour leurs enfants français puis les anglophones, l’ASL [langue des signes américaine]. Un peu partout, dans tous les autres pays, c’est comme ça aussi, dans le fond. Mais, si on reconnaît la LSQ, c’est sûr que ça nous aide à protéger la langue parce qu’au Canada, partout, c’est l’ASL qui est utilisée sauf au Québec, on a vraiment une langue qui a des spécificités au Québec. Mais en Ontario aussi il y a une reconnaissance de la LSQ qui est faite, il y a une loi qui existe là. Donc, la LSQ vient du Québec, mais c’est chez nous qu’on ne la reconnaît pas, paradoxalement, donc ça enlève un peu de fierté à ce qu’on pourrait ressentir face à notre langue et la fierté d’être Québécois. » Michel Lelièvre (s’exprimant via un interprète), Président de la Société culturelle québécoise des Sourds (SCQS). (Source)

« Elle [la position du Parti québécois sur la protection de la langue] s’exprime avec moins de… Elle va un peu moins loin que ce qui avait été adopté, par exemple, lors du congrès du Parti québécois, de ce qui a été promis dans la campagne électorale. Donc, il y a, oui, une sorte d’affaiblissement…. Elle va un peu moins loin que ce qui avait été adopté, par exemple, lors du congrès du Parti québécois, de ce qui a été promis dans la campagne électorale. Donc, il y a, oui, une sorte d’affaiblissement… », Pierre Curzi, à titre de membre d’Option nationale. (Source)

« Je suis allé au gala des Jutra dimanche, vous connaissez les Jutra? Et puis j’ai noté ceci, j’aimerais que vous me fassiez un commentaire là-dessus, j’ai marqué les félicitations qui ont été faites: Kim Nguyen, Jutra du meilleur réalisateur et meilleur scénario – Nguyen, origine vietnamienne; Rachel Mwanza, Jutra de la meilleure actrice; meilleur acteur de soutien, Serge Kanyinda; trophée de la soirée, Sabrina Ouazani; et meilleur court métrage, Myriam Magassouba. Pas beaucoup de noms québécois là-dedans. », Daniel Breton, de Sainte-Marie-Saint-Jacques, (Source)

« Bien, non, en effet, là, la langue française n’est pas mise en péril du fait que 700 enfants [de parents militaires] fréquentent une école anglaise. » Diane De Courcy, ministre responsable de la Charte de la langue française. (Source)

« Vous savez, les habitudes d’abréviation, c’est quelque chose de courant dans toutes les langues. On tourne les mots à l’envers, avec le verlan en France, on coupe, on déje, petit-déje, trucs comme ça. C’est pour ça que, ça, ça m’inquiète beaucoup moins que le fait qu’on n’arrive pas à faire dire aux gens autre chose que «pèse sur enter» et «pèse sur delete». Ça, ça m’inquiète. Parce que, là, c’est une porte d’entrée d’un vocabulaire très, très courant qui est tout à fait tiré de l’anglais. Et je ne sais pas si vous remarquez, mais c’est quand même un effort de la part de nos jeunes pour arriver à passer aux termes français. Donc, dans ce sens-là, moi, c’est plutôt cet aspect-là qui m’inquièterait. Du côté de jouer avec la langue, écrire la langue, couper les mots, tout ça, non, pas vraiment. Non. » Pierrette Vachon-L’Heureux, linguiste, aménagiste, terminologue de l’Association pour le soutien et l’usage de la langue française. (Source)

« C’est déjà un pas de parler un français minimale, mais après, l’autre étape, c’est de savoir quelle est la langue de culture d’intégration de cette personne. Est-ce que le matin elle va… ce nouvel arrivant, est-ce qu’il va lire simplement The Gazette , il ne va jamais ouvrir une télé francophone, il ne va jamais aller voir un film québécois, il n’a aucune idée de ce que c’est, la culture québécoise? J’en ai rencontré dans des écoles, des jeunes qui n’ont aucune idée de qui peut être Patrick Huard… » Jocelyn Jalette, Président du Mouvement Lanaudière français et section Pierre-Le-Gardeur de la société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. (Source)

« Moi aussi, j’ai appris mon anglais à l’école primaire, mais ça n’a pas été vraiment une réussite. Bon. D’où l’idée sur l’apprentissage d’une langue seconde. Est-ce qu’elle doit se faire de manière intensive? Est-ce qu’elle doit se faire de façon saupoudrée tout au long du parcours? On sait qu’il y a eu des débats. Nous, on était plutôt de l’école de dire qu’il vaut mieux privilégier l’intensif que du saupoudrage. » Louise Chabot Présidente de la Centrale des syndicats du Québec. (Source)

N.B. J’ajouterai au fur et à mesure des auditions d’autres extraits.

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