Michel Seymour donne beaucoup de fil à retordre à Bernard Drainville

Dès que l’horaire de la Consultation générale et auditions publiques sur le projet de loi no 60, « Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement » a été diffusée, j’ai cherché à repérer le moment où Michel Seymour serait au Salon rouge de l’Assemblée nationale. C’était aujourd’hui, à la reprise des activités après la pause du dîner.

Le point de vue du professeur de philosophie à l’Université de Montréal sur la charte de la laïcité m’intéressait parce que M. Seymour est un autre de ces indépendantistes qui ne reconnaissent plus le Parti Québécois dans son projet actuel de charte des valeurs, qui « n’est plus inclusif de l’ensemble des citoyens du Québec et trahit cet idéal ». Ce discours ressemble beaucoup à celui de Maria Mourani, cette députée fédérale exclue du caucus du Bloc Québécois pour avoir exprimé à peu près le même point de vue, l’automne dernier.

À l’écoute des échanges entre Michel Seymour et Bernard Drainville en commission parlementaire cet après-midi, je n’ai pu m’empêcher de publier sur Twitter ce commentaire qui a abondamment été relayé…

Il faut revoir les trente premières minutes de son passage – ou visionner en entier – pour apprécier la vigueur de son témoignage.

Évidemment, je sais bien que M. Seymour ne porte pas le discours de ma formation politique sur ce sujet. Dans le contexte où le Parti Québécois veut exploiter le dossier de la charte, dans celui où le Parti Libéral souhaite l’ignorer et la Coalition Avenir Québec veut le régler, je trouve tout de même constructif le fait d’évoquer ici ce témoignage. J’ai déjà écrit que le PQ faisait du wedge politics avec le dossier de la charte et on saura bientôt si la tenue d’élections générales avant d’avoir réglé cet important enjeu de la laïcité surviendra.

Rappelons que plus de 250 mémoires ont été soumis dans le cadre de la consultation et qu’à raison de sept participants par jour / trois jours semaine, les auditions générales se prolongeront sûrement jusqu’à la fin mars, si rien de majeur ne vient modifier « l’ordre normal » des événements.

Le gouvernement minoritaire du Parti Québécois pourrait dès maintenant envoyer le signal qu’il est prêt à modifier sa position radicale actuelle. Parions que ça n’arrivera pas de sitôt.

À suivre…

Mise à jour : Article du Devoir, suite au passage de M. Seymour en commission parlementaire.

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