Patrick Roy, le persévérant!

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Remise des trophées aux plus méritants du circuit Bettman, hier à Las Vegas. À Québec, il n’y en a que pour Patrick Roy ce matin qui a remporté avec éclat le trophée Jack Adams, remis à l’entraîneur de l’année.

Patrick qui a largement dominé le scrutin a eu de très bons mots pour l’organisation des Remparts de Québec et les gens d’ici sont très fiers de son cheminement dans la LNH. Si personne ne doutait de son succès, force est d’admettre qu’une telle réussite à sa première année derrière le banc relève de l’exception.

Je me souviens de son intronisation au Temple de la renommée du hockey en novembre 2006 et j’avais été fortement impressionné par son discours (à 80% en français devant un public à 90% anglophone), axé sur le thème de la persévérance. En voici un extrait :

« On m’a souvent dit que j’étais un excessif et que j’avais la tête bien dure!

Aujourd’hui, avec le recul, je pense plutôt que j’étais et que je serai toujours un passionné, un « guerrier » avide de nouveaux défis. Et puis, pour devenir champion, ne faut-il pas à un certain moment sortir du rang?

Aujourd’hui, je suis particulièrement fier de voir la relève s’en inspirer et de laisser derrière un legs pour les futures générations.

À tous ces jeunes qui rêvent en ce moment même de faire un jour partie de la Ligue nationale de hockey, je veux profiter de l’occasion pour vous inviter à croire en vous, à persévérer, à faire fi de la pression et à vous surpasser!

Personne ne deviendra un champion sans efforts. Personne ne deviendra un gagnant sans discipline, foi et passion.

Chaque jour, de par mon travail d’entraîneur, je vois du talent sur la patinoire.

Chaque jour, je vois des jeunes qui ont, tout comme moi, le feu sacré et un profond respect du hockey. Ce soir, je voudrais que vous ne reteniez qu’un seul mot, celui qui a guidé mon parcours et qui m’a fait chausser les patins chaque matin : persévérance.

Il n’en tient qu’à vous de tirer le meilleur profit de la passion qui vous habite et de la transformer en une expérience inoubliable teintée de réussite, de défis, d’amitiés et de leçons de vie! »

Si une certaine dose d’anticonformisme est nécessaire pour aller au bout de soi, la passion, la discipline et beaucoup de persévérance sont nécessaires pour s’accomplir à la hauteur des ambitions de Patrick Roy.

Le chandail #33 de Patrick Roy a été retiré par le Club de Hockey Canadien en novembre 2008. S’il est certain que le joueur est en paix avec le CH, son avenir est au Colorado. L’Avalanche a réalisé un coup de maître en venant le chercher à Québec pour rétablir la crédibilité de son équipe qui traversait des moments difficiles, avant son arrivée.

À Québec, c’est encore un p’tit gars de chez nous qui réussit parmi les meilleurs et nous en sommes très fiers !

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