Salmigondis du vendredi

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ». Je sais bien qu’aujourd’hui, c’est samedi, mais hier, le titre du billet était tout indiqué…

L’école privée coûte moins cher à l’État que l’école publique, pour le même élève

Selon la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), le débat sur la réduction des subventions aux écoles privées qui en reçoivent n’a pas été fait. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de le faire. Avec les syndicats, les dirigeants de commission scolaire s’y sont pris de plusieurs manières depuis trente ans pour tenter de réduire l’accès aux écoles privées, comme si leur futur en dépendait. Il y a une raison très simple pour laquelle ce débat ne prend pas dans l’opinion publique : la population aime la possibilité d’avoir le choix et elle sait que ça coûte plus cher à l’État de subventionner un élève lorsqu’il fréquente le réseau public au lieu du privé. Faire croire l’inverse commande une distorsion de la vérité issue d’un simple calcul mathématique.

L’étude publiée hier tente de faire croire à l’aide d’un raisonnement alambiqué qu’on peut couper des subventions au privé sans parler du mode financement par élève. On fait l’hypothèse de coupes de subventions au privé, donc d’élèves, ce qui implique que ces mêmes élèves fréquenteraient des écoles publiques. Le coût pour l’État d’un transfert d’un élève en maternelle cinq ans lié au transfert du montant de base de subvention est de 1 951$ (5 366-3 415$), selon les chiffres de 2012-2013 (source : page 128 du Rapport du comité d’experts sur le financement, l’administration, la gestion et la gouvernance des commissions scolaires). Au primaire, ce serait 1 811$ à débourser de plus par élève (5 022-3 211$) et au secondaire, on parlerait de 1 381$ (5 471-4 090$).

Comment on arrive dans l’étude de la FCSQ à faire épargner de l’argent au MELS, malgré un montant de base au privé à 60% de celui du public… ça demeure un mystère pour moi. Sans compter le fait qu’enlever 20% des élèves de bien des écoles privées ferait en sorte qu’il n’y aurait probablement plus d’école du tout, donc, transfert potentiel de tous les élèves vers le public, à forts coûts. Tout ça pour dire que je n’accorde que bien peu de crédibilité à cette étude, si ce n’est sur l’importance qu’au privé on accueille davantage d’élèves en difficultés. Certaines écoles privées font leur part, mais il y a un espace pour faire bien davantage… L’argument de faire sauver de l’argent au MELS en réduisant les subventions au privé est LE PIRE des arguments à utiliser par qui que ce soit qui veut faire lever ce débat, « écoles privées ou écoles publiques? ».

Lire Michel Girard pour d’autres chiffres qui vont encore plus loin… et la réaction de la Fédération des établissements d’enseignement privés.

Notre Fête nationale souffre d’avoir été récupérée par le mouvement souverainiste

J’en parlais dans un billet publié le 23 juin dernier, l’ensemble de la population doit se sentir partie prenante de la Fête pour s’y identifier pleinement. En ce sens, deux députés de la Coalition Avenir Québec (Claire Samson – Iberville et Benoit Charette – Deux-Montagnes) visent juste dans cette lettre ouverte où ils constatent une redéfinition du type de nationalisme auquel adhèrent les Québécois.

Cette prise de conscience a un effet sur l’offre que propose la Fête nationale. Il faut questionner la décision qui remonte à une trentaine d’années de confier le mandat d’organiser les grandes festivités entourant la Fête nationale au Mouvement National des Québécois, dont la mission est de « faire du Québec un pays français et démocratique ».

J’ai moins le goût de questionner la décision pour ce qui est du passé que de me demander si c’est la bonne chose à faire pour l’avenir de notre Fête du 24 juin, dans le contexte actuel « où les Québécois sont de plus en plus nombreux à délaisser l’idée de la souveraineté ».

Les souverainistes n’ont pas le monopole de l’amour du Québec, de la langue française et de la culture qui nous est propre.

Le Journal Voir serait maintenant interdit sur le territoire des Plaines d’Abraham

Et « c’est même pas une blague » écrivait hier sur Twitter Catherine Genest, qui raconte dans un billet que « L’autre bataille des Plaines d’Abraham vient (peut-être) de commencer ».

Quelle mouche a bien pu piquer la direction de la Commission des champs de bataille nationaux?

Si les faits avérés sont tels que ceux rapportés par la Journaliste du Voir – pourquoi en douter? – l’organisme a un urgent besoin de réviser ses façons de faire.

À suivre…

Mise à jour : Le rédacteur en chef du Voir écrit sur le même sujet…

Mise à jour du début de l’après-midi : La Commission des champs de bataille revient sur sa décision.

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