L’attitude indie

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

J’avais rendez-vous avec deux de mes garçons hier soir, une sortie pour mon anniversaire (qui date de quelques temps). Depuis quelques années, on s’offre de la culture en cadeau. Des spectacles de théâtre ou de musique, toujours précédés d’un souper où on prend le temps de se raconter un tas de trucs, entre hommes.

C’est le plus vieux qui avait choisi le groupe, The Seasons, quatre jeunes garçons de Beauport dans la région de Québec, dont il avait entendu le plus grand bien. « On m’a dit que ce n’est pas encore Half Moon Run, mais ça pourrait bientôt se comparer comme montée en puissance ».

C’est qu’on adore Half Moon Run. On essaie autant que possible de s’offrir des découvertes et disons qu’on a une bonne moyenne au bâton…

Je n’ai pas été déçu de ma soirée au Théâtre Petit Champlain. Deux frères (Julien et Hubert Chiasson) mènent le groupe sur le plan vocal avec des harmonies qui rappellent Simon and Garfunkel, ce qu’ils ne veulent pas nécessairement imiter (c’est plus fort qu’eux), si je me fie à ce que j’ai lu. Le plus jeune au style très «sixties» possède une touche flegmatique mélangée avec une bonne dose d’humour. Une présence très efficace. Les guitares de ces deux Everly Brothers sont à l’avant-plan et en grande forme. Un peu de clavier épice le Indie folk qu’ils nous présentent avec leurs compositions originales (paroles et musique), d’une grande maturité. Les deux sont bien accompagnés par Rémy Bélanger à la batterie et Samuel Renaud à la basse. Si j’ai bien compris, Pascale Picard est dans l’environnement des quatre musiciens. Je ne sais pas si on peut dire que c’est dans l’ADN de Québec : le groupe chante en anglais. Cet extrait tourné lors d’une visite récente à l’émission Belle et Bum présente un de leur succès, Apples.

Le secret du succès de The Seasons : ils n’ont pas peur d’être différents. Les quatre jeunes membres du groupe assument totalement leur singularité. Ils semblent sortir du passé, mais leur musique est très actuelle.

Il semble assez clair que l’année 2014 sera très palpitante pour The Seasons qui travaille sous l’égide de Vega/Universal et du Agency Group, deux solides entreprises du domaine qui vont leur offrir beaucoup de visibilité et de support.

Les gens entassés au Petit Champlain étaient très enthousiastes et ravis d’accueillir le quatuor qui lançait son premier album, PULP, pour l’occasion. Il semble qu’on ait eu droit au même genre de concert que celui devant le public Montréalais, le 17 mai dernier.

Nous étions donc partie prenante d’une foule conquise par la « pop souriante à l’attitude indie » de ceux qui se produiront au Festival d’été de Québec, ce samedi 5 juillet à 19 h 00 au Parc de la Francophonie.

C’est toujours un grand privilège d’assister aux débuts d’un band dans des petites salles, alors qu’on sait très bien qu’il va remplir de vastes amphithéâtres dans un proche avenir.

Ces jeunes bourrés de talents valent le détour et c’est avec excitation que je nous donne rendez-vous au Pigeonnier, au début juillet!

Le grand plaisir de recevoir une sortie avec ses fils en guise de cadeau est amplifié par la certitude qu’à chaque fois qu’on va réentendre The Seasons, on va se rappeler qu’on les a découverts ensemble.

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1 Commentaire
  1. […] du Parc de la francophonie, j’ai rencontré les quatre membres du groupe The Seasons, dont j’ai déjà parlé sur ce blogue, en juin dernier. Les gars étaient fébriles, prêts à tout donner pour ce soir et ils […]

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