Bonne fête nationale des Acadiens et Acadiennes!

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

J’aimerais être à Madawaska (Maine) aujourd’hui pour fêter avec plusieurs de mes amis, la Fête nationale de l’Acadie. Je me sens des atomes crochus avec ces Québécois, ces gens des Maritimes ou du Maine qui partagent une histoire et une culture commune. Pas étonnant que le 5e Congrès mondial acadien (#CMA2014) se tient depuis le 8 août dans la région d’Edmundston et du haut-Madwaska (l’Acadie des terres et forêts), «là où les frontières du Nouveau-Brunswick, du Québec et du Maine se rencontrent». On en dit beaucoup de bien… Depuis le temps que j’entretiens des solidarités avec les Brayons par l’entremise des colloques de Clair (Voir l’éducation autrement), je sais que les Acadiens fêtent dignement cette belle journée…

Nous sommes à quelques minutes (17 h 55) du fameux Tintamarre, symbole de la vitalité et la solidarité de la société acadienne. J’ai en tête les paroles d’Herménégilde Chiasson prononcées cette semaine (vidéo) dans le cadre du CMA2014 :

«On a tout fait, voulant dire, ensemble, comme collectivité artistique, c’est à dire que nous nous sommes préparés à créer des œuvres, que nous avons ensuite fondé des institutions et des organismes destinés à les accueillir, que nous avons œuvré à assurer la survie financière de ces entreprises, à en promouvoir la fréquentation et que souvent nous avons fait l’acquisition de ces œuvres, nous nous en sommes improvisés les critiques, les animateurs ou le public tout en continuant de produire, de se garder au courant des innovations prenant place à l’extérieur du milieu et surtout tout en faisant cinquante métiers pour assurer notre présence ici, je dis bien ici, dans un milieu souvent indifférent quand ce n’est pas hostile à notre travail.»

J’ai eu un peu peur cette semaine quand Radio-Canada a titré que le vénérable patriarche avait «écorché la fierté acadienne», mais si j’ai bien compris, c’était une invitation à se dépasser, à aller au-delà de la forme (le chiac) pour s’affirmer davantage. Pourquoi pas?

J’ai suivi de près le lancement du projet Acadiepédia dont le responsable et mentor m’inspire depuis longtemps. J’écoute régulièrement plusieurs de vos auteurs préférés et même, j’en découvre de nouveaux (récemment, Joseph Edgar). Je suis non seulement impressionné par votre résilience, mais je me sens inspiré par votre volonté de parler vrai, comme M. Chiasson dans ce passage qui me concerne en tant que Québécois…

«Le Québec gère la francophonie canadienne mais il la gère en fonction de ses intérêts, de ses contradictions et de sa vision. Nous en ferions probablement tout autant si nous étions dans sa position, dans son rapport de forces, dans son poids politique, mais nous dont la hors-québécitude a fait de nous des parents pauvres, devrons continuer à vivre et à lutter pour l’affirmation de notre culture, avec ou sans le Québec.»

Je ne connais pas le meilleur chemin pour raffermir les ponts entre nos deux rives – je le cherche, mais je sais une chose : votre combat vous honore et ne me laisse pas indifférent!

C’est en ami que je vous salue aujourd’hui et que je vous souhaite la plus belle des fêtes nationales.

Longue vie aux Acadiens!

Ajout : Topo et article de Radio-Canada.

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