Le désordre à Montréal pèse lourd

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section «blogue». Il reprend une chronique publiée dans les versions imprimées du Journal de Québec / de Montréal.

Quand Montréal tousse, c’est tout le Québec qui est malade. Vue de la capitale, la métropole tarde à se remettre en forme. Tout le monde est inquiet.

On ne reviendra pas sur les évènements du printemps étudiant de 2012 ou sur les scandales de collusion/corruption dans l’attribution des contrats municipaux. Il y a un nouveau maire élu et un inspecteur général en poste à Montréal, depuis cette période difficile. Mais en cette rentrée d’automne 2014, dans plusieurs domaines d’activités, le rythme avec lequel l’ordre public s’installe doit s’accélérer.

Projet de loi sur les retraites
La montréalisation de l’information sert parfois le point de vue des gens du 514 et du 450, mais dans le cas des évènements de lundi soir dernier à l’hôtel de ville de Montréal, tout le Québec a assisté de manière incrédule à un spectaculaire retour en arrière. Quel découragement de voir des policiers en service, les deux bras croisés pendant que des méfaits évidents avaient lieu dans l’enceinte du Conseil de ville. Par images interposées, le fracas digne des scènes de désordres les plus complets des parlements de république de banane est entré dans nos chaumières.

La bourrasque syndicale a laissé derrière elle une scène de désolation qui donne à penser qu’on ne veut pas que la démocratie se relève, à Montréal. Personne ne veut d’une grande ville importante comme l’est Montréal où les autorités policières placeraient leur devoir d’assurer la sécurité en dessous de leurs prérogatives syndicales.

Construction de nouvelles écoles
Quelques écoles montréalaises sont fermées pour cause de moisissures et plusieurs autres seraient aux prises avec ce problème. Dans le cas de deux d’entre elles au moins (écoles Baril et Saint-Gérard), il semble que des projets de démolition et de reconstruction soient bloqués par de l’obstruction systématique et idéologique qui ne sert pas l’éducation des enfants.

En juillet dernier, la saga entourant la construction d’une deuxième école primaire à L’Île-des-Soeurs faisait la manchette. «Pas dans ma cour», pouvait-on lire ou entendre.

S’il y a un secteur où les citoyens ne doutent pas de la priorité, c’est bien l’éducation. Comment en est-on venu à se retrouver incapable de donner aux enfants les établissements d’éducation dont ils ont besoin pour des considérations bureaucratiques, alors que l’argent est là?

Vue d’ailleurs
Le président du syndicat des cols blancs de la Ville de Québec ne rate aucune occasion de s’escrimer avec notre maire et les enflures verbales sont légion des deux côtés. Les tensions existent, mais la perturbation sociale demeure contenue. Nous avons nos problèmes, mais ils ne sont pas mis au-dessus des capacités de réaliser de belles et de grandes choses. Surtout, ils ne compromettent pas l’ordre public et la sécurité des biens et des personnes. De nouvelles écoles ouvrent et le tourisme se porte bien.

Le message perçu de Québec n’est peut-être pas représentatif de la réalité des Montréalais, mais tout le Québec a besoin de sentir que l’ordre, la civilité et la capacité de mener à bien des projets sont en train de revenir à Montréal.

Mise à jour du 29 août 2014 : Saccage de l’hôtel de ville… 39 employés municipaux suspendus sans solde

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