Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
À Québec, au début des années deux mille, il était de bon ton pour les autorités municipales d’évoquer l’implantation d’un tramway le long des axes métrobus. Même qu’en 2005, la Ville de Québec a inscrit le Tramway dans son Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD) 2005-2025.
En 2010, le dossier de présentation du projet de Tramway de Québec (RTC) parle d’un échéancier-cadre qui en situe la mise en service en 2021, «si les bonnes conditions sont réunies».
Heureusement, le fantasme ne se matérialisera pas.
Déjà que le premier budget Leitão avait mis sur une voie de garage ce faramineux projet, récemment, le ministre Hamad (responsable de la Capitale-Nationale) l’a enterré : «C’est deux à trois milliards, on n’a pas d’argent pour (un projet de) trois milliards, c’est impossible» (source).
Financée au coût de 5 millions $ par le gouvernement provincial, l’étude de faisabilité du tramway à Québec devient à peu près caduque. Elle doit être déposée sous peu. On sera autorisé à se demander si elle servira d’exemple quand viendra le temps de pointer des sources de gaspillage de fonds publiques.
Ce projet de tramway n’a jamais vraiment existé que sur papier et encore…
Québec ne réunit pas les conditions météos l’hiver pour satisfaire au test de la réalité de ce projet. Aussi, on aurait dû dès le départ s’interroger sur la géographie de Québec qui ne me paraît aucunement hospitalière pour accueillir dans ses rues, des rails, dans des coûts justifiables. Tout cela sans compter le dénombrement de la population et l’appétit famélique des gens de Québec pour les transports en commun.
Pourquoi est-ce qu’on ne commence pas par des incitatifs au co-voiturage pour réduire le nombre de véhicules sur les routes en heures de pointe, plutôt que de prévoir aménager des infrastructures coûteuses qui supposent un changement drastique – et très peu probable – de comportement?
J’espère qu’on n’entendra plus parler des milliards du tramway de sitôt.
Il y a tellement à faire à court terme pour réduire le trafic (élargissement de Henri-IV, co-voiturage sur la voie déjà réservée sur Robert-Bourassa, etc.); une bonne dose de réalisme ne nous fera pas de tort.
Le désir des uns s’est heurté à la réalité, au plaisir des autres.
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