Les propositions de la rentrée politique

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Trois des partis représentés à l’Assemblée nationale ont tenu leur traditionnel caucus de la rentrée et on peut déjà tracer le contour des enjeux pour chaque formation politique de cet automne 2014.

Le «vieux deal»
Quand on entend parler du Parti Québécois (PQ), c’est pour nous donner des nouvelles de la course à la chefferie. Les candidats s’affirment du mieux qu’ils peuvent compte tenu que la direction du PQ n’a pas encore établi les règles du jeu. Même les belles-mères interviennent dans le débat. Pauline Marois pour inciter des candidats à laisser passer Pierre Karl Péladeau, Bernard Landry pour dire qu’il n’aime pas du tout les plans de Bernard Drainville et Jacques Parizeau pour vendre la candidature de Jean-Martin Aussant. Le choix du chef consiste à sélectionner celui ou celle dont on préfèrera la proposition d’itinéraire vers le prochain référendum. Le «vieux deal» de l’indépendance est au menu pour cet automne.

Le «big deal»
Le Parti Libéral du Québec (PLQ) prépare les Québécois au régime minceur qui les attend. Loin de s’améliorer, les finances publiques n’ont pas bénéficié d’un «effet libéral» ce printemps et cet été ce qui complique la tâche de l’équipe économique du PLQ. Les deux maillons faibles du conseil des ministres ne seront plus les seuls à faire la manchette, ce qui devrait aider l’image du gouvernement. On attend beaucoup de la Commission de révision des programmes. Pour ma part, c’est avec beaucoup d’intérêt (et un esprit constructif) que je participerai au Forum des idées pour le Québec. À temps pour l’hiver, on devrait avoir un aperçu du «big deal» libéral.

Le «new deal»
La Coalition Avenir Québec est partie à la conquête des régions. Sur les terres traditionnellement plus péquistes, la CAQ veut discuter d’économie et de création d’emplois avec les gens des régions. La Coalition doit entretenir de meilleurs rapports avec ceux qu’elle n’a pas beaucoup visités en campagne électorale puisqu’elle ne peut espérer gouverner le Québec sans racine dans les régions ressources. On devrait voir naître toutes sortes d’initiatives pour maintenir le dialogue avec les contribuables, axe de communication qui a bien servi la CAQ jusqu’à maintenant. Je serai du congrès de Trois-Rivières pour échanger sur cette base du «new deal» économique proposé aux Québécois.

Le «no deal»
À ce moment-ci, on sait très peu de choses sur ce que mijote Québec Solidaire (QS) pour cet automne. Françoise David a récemment expliqué que «ses troupes ont eu besoin de répit durant la période estivale». Si j’ai bien aimé l’absence de langue de bois derrière la formule de Mme David pour expliquer l’absence de QS dans les médias cet été («il y a eu quelque chose qui s’appelle les vacances»), il faut s’attendre à ce que les trois députés QS passent beaucoup de temps à nous expliquer que les propositions du gouvernement ne mènent à rien. Le «no deal» des solidaires est écrit dans le ciel…

Bonne rentrée politique à tous!

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