François Paradis : dans Lévis pour les bonnes raisons

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Je tenais à rencontrer le candidat de la Coalition Avenir Québec dans Lévis, dans le dernier droit de sa campagne électorale. À l’occasion d’une élection partielle, on votera lundi prochain dans ce comté de la Rive-Sud de Québec et rien n’est gagné d’avance pour François Paradis. Ravi de pouvoir continuer en politique active à échanger avec les citoyens, son entrée à la CAQ coïncide avec la parution d’un livre qu’il avait choisi d’écrire sur le cancer qui a atteint ses cordes vocales. Écrire plutôt que parler…

L’homme a non seulement retrouver la parole, elle porte peut-être plus fort.

Je lui avais donné rendez-vous en soirée, entre caquistes, curieux de savoir comment il avait vécu les dernières semaines…

Je milite dans la même formation politique que François Paradis. Le lecteur avisé en tiendra compte dans la lecture de ce compte-rendu d’un entretien où j’ai cherché à comprendre les motivations du communicateur qui est connu par la population pour avoir longtemps animé des émissions d’affaires publiques à la télé.

Le blogueur que je suis a déjà fait campagne; je sais comment on se sent à la fin de ce genre de marathon… Pourtant, François Paradis était en grande forme en cette belle soirée d’octobre.

Nos échanges qui ont duré un bon 45 minutes m’ont permis de voir un homme qui se sent complètement investi de ses rencontres des dernières semaines. Étant parmi les candidats celui qui a passé le plus de temps dans sa vie sur la Rive-Sud de Québec, il connaît bien les enjeux du comté pour lequel il aspire à bien représenter la population. Il me paraît avoir bien fait ses «devoirs de candidats». Mais j’avais beaucoup envie de savoir comment il se sentait, lui qui vient de connaître le vertige d’avoir eu peur pour sa vie.

«À travers une épreuve qui est placée sur ton parcours, tu prends du recul sur ta vie et tu repars vers l’avant avec une certaine urgence d’agir.»

L’urgence… on la sent à discuter avec François Paradis.

Il a toujours voulu être à l’écoute de ceux qui n’ont pas beaucoup de possibilités de s’exprimer. Il a toujours dit aux gens de ne jamais sous-estimer la puissance de la parole… Cette campagne lui apprend encore davantage comment sa capacité d’écoute est importante. Son meilleur allié depuis que le mal s’est attaqué à ses cordes vocales.

Hypersensible en général, animé d’une grande volonté d’apprendre, je n’ai aucun doute que la politique arrive au bon moment dans la vie de François Paradis. Il ressent le «buzz» qui accompagne sa candidature, mais il semble réaliser l’ampleur du défi qui l’attend, si le vote des électeurs lui est favorable.

On se regarde souvent dans les yeux pendant la conversation. François Paradis aime la communication directe. Un regard intense qui témoigne d’une grande sensibilité. Je suis là pour mieux le connaître, mais il s’intéresse autant à mon parcours que je m’intéresse au sien.

Dans «son monde» à Lévis, bien à l’aise à se voir défendre les dossiers des «sans voix», il me raconte jusqu’à quel point les ainés, les groupes communautaires autant que le milieu des affaires ne lui donnent pas vraiment l’impression de faire de la politique jusqu’à maintenant. Comme une impression de continuer son cheminement avec un autre véhicule. Il porte toujours dans l’espace public le message des gens, avec beaucoup de coeur. Entrer à l’Assemblée nationale ne constituerait qu’une étape différente pour continuer à donner la parole aux gens, à travers lui.

J’ai essayé de lui faire parler un peu de ses «adversaires» de la présente campagne, mais je n’ai pas eu de «succès». Un peu comme avec son cancer qu’il n’a pas vraiment «combattu», il ne voit pas cette campagne comme une bataille. Autant il a essayé de savoir ce qu’il avait à «comprendre» du fait d’avoir été atteint par le cancer, autant actuellement il cherche à apprendre de ceux qu’il voudrait bien représenter sans se concentrer sur la campagne des autres.

«Je suis avant tout un grand passionné de la vie» me dit-il quand je lui demande quel aspect de sa personnalité il compte mettre de l’avant en politique. «La passion pour les dossiers que j’aurai à défendre, pour les causes qu’on voudra bien me confier, ça compte davantage que le combat politique. Mon adversaire, c’est le cynisme, pas les autres candidats».

La campagne qui entre dans le dernier droit s’est avérée assez propre et ça ne semble pas avoir été le fruit du hasard. François Paradis aime les débats, mais il tenait à faire son entrée en politique dans le respect. «Je n’ai pas de temps à perdre avec les chicanes», m’avouait-il, sur ce thème.

Les derniers jours seront consacrés à «faire sortir le vote», une première pour lui. Il est habitué aux grosses cotes d’écoute, mais n’a jamais rien pris pour acquis. Il travaillera à se faire élire jusqu’aux derniers moments.

Dans une période où on entend souvent parler qu’il est difficile d’attirer des gens de valeur en politique active, c’est rassurant de savoir que François Paradis a accepté l’invitation, animé par la conviction qu’il peut faire une différence.

François Paradis est candidat à Lévis pour les bonnes raisons…

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