JP Auclair repose dans le lieu qu’il aimait…

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Les proches de Jean-Philippe Auclair sont revenus au pays sans avoir retrouvé son corps.

Son décès (et celui du Suédois Andreas Fransson) avait été confirmé à la fin du mois de septembre par la presse chilienne. Portés disparus à la suite d’une avalanche sur le mont San Lorenzo, dans la région d’Aysen au Chili, les deux légendes du ski extrême – freestyle – étaient sur place pour tourner des séquences vidéo spectaculaires, le genre qui ont fait la renommé de JP Auclair, qui fait partie des aventuriers de l’année du prestigieux magazine National Geographic.

Jean-Philippe Auclair, 37 ans, habitait Québec et plusieurs membres de sa famille également. Il est très connu dans la région. Inutile d’ajouter que toutes les pensées des gens d’ici se tournent vers sa famille, sa conjointe et son jeune garçon âgé de quelques semaines. Les passionnés du monde du freestyle sont aussi très ébranlés par ce qui est arrivé à leur héros.

Moi, je suis tout ce qui arrive à ce jeune homme et à ses proches depuis sa disparition. Je ne suis pas amateur de ski, mais j’ai trois garçons passionnés de la vie. Je ne connaissais pas JP, mais j’ai très été ému par le témoignage de sa conjointe qui en parlait avec tellement de hauteur au moment de sa disparition. Une jeune femme très digne qui semblait épris de son homme et de sa soif de liberté et de grandeur.

Je pense beaucoup aux parents de Jean-Philippe depuis le moment de l’annonce de sa disparition. Je ne sais pas comment on peut se sentir quand un de ses enfants meurt de cette façon, en étant allé au bout de sa passion. Je peux à peine imaginer l’immense perte d’un garçon qui bravait souvent le danger, mais qui semblait tellement mordre dans la vie. J’imagine que c’est proche d’un père ou d’une mère d’un passionné qui conduit en formule un : on se dit qu’au moins, il fait ce qu’il aime le plus au monde. Et aujourd’hui, on apprend qu’ils devront possiblement faire leur deuil sans le corps de leur garçon… Ouf !

C’est cliché d’écrire que les parents ne devraient jamais voir leur enfant disparaître avant eux. Mais c’est tellement vrai.

Quand j’ai lu aujourd’hui la nouvelle à l’effet que les recherches étaient abandonnées pour retrouver JP Auclair, j’ai mis de côté ce que j’avais à faire en cette journée de l’Action de grâce. J’ai remercié la vie de pouvoir encore serrer mes garçons dans mes bras aussi souvent que je le souhaite et j’ai pensé très fort aux proches de ce jeune homme plus grand que nature.

Je me suis souvenu du fils de Pierre et de Margaret Trudeau qui ont vécu quelque chose d’assez semblable en novembre 1998. J’ai lu que la famille avait à l’époque «émis le désir que les tentatives de retrouver le corps soient interrompues, Michel reposant dans un lieu qu’il aimait…»

Ça m’a fait du bien, beaucoup de bien.

Et puis, j’ai visionné cet hommage à JP Auclair monté par The Ski Channel…

J’offre mes condoléances à tous ceux que Jean-Philippe aimait.

Mise à jour du 26 octobre : Le dernier périple de Jean-Philippe Auclair

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