À la découverte de l’écosystème numérique québécois

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

Quand Philippe Couillard a affirmé à l’occasion de sa dernière mission en France qu’il souhaitait voir arriver une sorte de révolution numérique francophone, il ne pensait sûrement pas que l’évènement de cette semaine à Québec y participerait autant.

La délégation de plus de 60 professionnels et entrepreneurs en provenance de la France qui a fait le voyage jusqu’au Web à Québec (WAQ) n’est pas passée inaperçue auprès des 800 participants. Sous l’égide de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) c’est la quatrième mission dans le cadre du WAQ. Déjà la première avait produit ses premiers résultats concrets avec la venue de l’entreprise 04h11 au Québec.

À l’époque, ils n’étaient que quatre à avoir tenté l’aventure de la mission en sol québécois. Depuis ce temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le premier ministre lui-même a noté le grand potentiel de coopération entre la France et le Québec avec ce genre d’initiative…

«Le premier ministre s’est aussi réjoui de la coopération développée entre Québec Numérique et l’agence 10h11 ainsi que du rapprochement des événements professionnels Web à Québec et la Semaine digitale à Bordeaux. « Je souhaite que les coopérations engagées avec la région Aquitaine et la ville de Bordeaux se renforcent dans ces secteurs d’avenir. Je me réjouis de la décision du maire de Bordeaux et président de Bordeaux métropole de déléguer un expert impliqué dans la labellisation de sa ville à la French Tech pour partager son expérience avec les acteurs québécois du numérique », a affirmé le premier ministre.» (source)

Julien Parrou (PDG de Groupe ConcoursMania et correspondant French Tech Bordeaux à Québec) accompagnait effectivement le groupe et certains racontent qu’il a même profité du voyage pour faire de bonnes affaires à Québec. Sa visite était d’ailleurs bien annoncée

Les liens d’affaires entre la French Tech et la région de la Capitale-Nationale se sont beaucoup raffermis cette semaine avec la centaine de rendez-vous au programme. Si le détour par Montréal s’est avéré plutôt anecdotique, le succès de la mission du point de vue français semble lié aux opportunités d’affaires rencontrées à Québec:

«Nous n’avons été reçu que par des anglophones à Montréal. Le terreau de la francophonie, il est à Québec» – Astrid Laye (Chargée de projets Export et coopération professionnelle), Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ)

Plusieurs projets de collaboration sont sur la table impliquant des start-up des deux côtés de l’Atlantique et les incubateurs de France et de la Ville de Québec. Des entrepreneurs de l’Île de France pourront probablement venir travailler au nouvel incubateur Le Camp et d’autres du Québec bénéficieront des facilités de la Creative Valley. Le Hub ou le NUMA pourraient peut-être aussi être mis à contribution.

Par leurs efforts de collaboration, les Français et les Québécois ont la possibilité d’agrandir le marché potentiel du numérique francophone au lieu de compétitionner pour les mêmes contrats. S’adressant à Alain Juppé (maire de Bordeaux), Philippe Couillard lui avouait récemment partager les mêmes objectifs de la French Tech: «Nous avons au Québec un écosystème numérique. On veut créer la collaboration, la coopération, et un plateau commun de jeunes entrepreneurs» (source).

Quand on regarde tout le chemin parcouru par la communauté du numérique de la région de Québec depuis cinq ans, on ne peut que se montrer satisfait des résultats. À l’autre bout de la 20, avec C2-Mtl on a opté pour une formule bien distinctive qui porte certains fruits. Les conférences WebCom Montréal organisées par des promoteurs privés ont cessé leurs activités et Québec Numérique, une OBNL, a en quelque sorte pris la relève dans le créneau de rassembler les passionnés du numérique de tout le Québec par l’événement du Web à Québec.

D’ailleurs, les gens de Montréal ont bien répondu cette semaine, plusieurs étaient présents à Québec.

L’écosystème numérique québécois se structure à partir de plusieurs initiatives et chaque contribution est importante. Nul doute que les organisations du Pixel Challenge, de l’Université Laval, de Québec International et de Québec numérique misent sur la Semaine numérique du 4 au 9 avril 2016 pour faire un pas de plus.

Avec la participation des cousins Français, c’est toute la francophonie qui devient le moteur de développement de la révolution numérique qui reste à faire. En multipliant les échanges au Québec, en France et partout ailleurs où la langue commune aux différents accents compte, on y arrivera !

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