À Sainte-Brigitte, on le sait par Le Journal

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal, puis sous forme de chronique dans l’édition papier du Journal de Québec.

Hier, les propriétaires de 300 résidences ont appris par Le Journal de Québec que la construction de leur maison avait possiblement été autorisée par la municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval dans des secteurs à risque.

Dans un communiqué publié hier sur son site web, la Ville mentionne qu’elle a été mise aux faits de cette information, il y a un mois.

Elle a expédié un «avis de sinistre» à son assureur voilà deux semaines, mais elle n’a pas daigné avertir à ce moment les citoyens ni certaines autres personnes qui auraient eu intérêt à savoir.

Quid des bonnes pratiques ?
Délivrer des permis malgré des «con-traintes naturelles» et gérer a posteriori, ça ne fait pas partie des bonnes pratiques.

Au journaliste Jean-Luc Lavallée, la mairesse Wanita Daniele a motivé son geste par le fait qu’il «fallait s’assurer que ces zones-là [celles à risque] n’étaient pas juste théoriques, mais pratiques».

Les citoyens de Sainte-Brigitte ont l’habitude depuis quelques années d’apprendre des nouvelles désagréables concernant l’administration de leur municipalité par l’intermédiaire des médias. Depuis un an, quatre personnes différentes ont occupé le poste de directeur/directrice général(e). On ne peut pas dire que le contexte entourant ces changements a fait l’objet d’une communication ouverte et transparente.

Ajoutons que la Commission des relations du travail (CRT) doit trancher qui de l’ex-directeur général Gaétan Bussières ou de la mairesse possède la version la plus crédible pour expliquer le congédiement du DG.

J’aime l’idée qu’on ait exceptionnellement gardé ouverts les bureaux de la mairie jusqu’à 21 h hier soir dans les circonstances. Force est d’admettre que les gens ont plusieurs questions à poser.

La Ville a-t-elle «suspendu l’émission de permis de manière préventive» dès qu’elle a su, comme l’affirme le communiqué publié hier?

Peut-on estimer les coûts des litiges à la suite des multiples congédiements quand on sait que 256 000 dollars ont déjà été engagés dans le dossier de l’ex-DG Bussières et que Sylvain Déry, ex-directeur des services juridiques, conteste également son congédiement devant la CRT?

Un conseil sous surveillance
Je me mets à la place des Lavalois(es) qui vivent dans la municipalité où la croissance de sa population est la plus forte parmi les villes de 5000 habitants et plus… A-t-on ce qu’il faut en compétences au conseil municipal et parmi les professionnels de la ville pour gérer pareille croissance?

Sainte-Brigitte-de-Laval sera plus que jamais sous la loupe de ses citoyens. Les dirigeants devront faire face à leurs responsabilités. La divulgation proactive de l’information est devenue une pratique commune dans les administrations publiques et beaucoup d’efforts devront être investis en ce sens pour contrer le manque de transparence des derniers mois.

Dans une région comme celle de Québec où le maire Labeaume accapare à lui seul beaucoup d’attention médiatique, la mairesse aura maintenant quelques scribes à ses trousses.

Il faut se préparer à une séance agitée au prochain conseil municipal du lundi 11 mai. Mme Daniele qui rêvait dans son jeune âge de devenir première ministre du Québec a devant elle un beau dossier pour jauger de ses réflexes alors que la température monte.

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