Retour sur le mandat de Dominique Payette

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

La première ministre Pauline Marois n’a pas aidé la cause du soutien financier et logistique à apporter aux anciens premiers ministres en accordant à Dominique Payette un mandat de recherche sur la presse régionale de la capitale nationale. Elle a plutôt contribué à l’augmentation du cynisme à l’endroit de la classe politique.

On avait besoin au Québec d’obtenir un panorama de la presse régionale de la capitale nationale autant que Pierre Karl Péladeau a besoin d’une commission parlementaire pour savoir s’il doit se défaire de ses actions de Quebecor pour pouvoir continuer légitimement à être chef d’un parti politique et aspirer à devenir premier ministre. (Ajout: «Les actifs de PKP en commission parlementaire»)

Curieux hasard, Dominique Payette avait été parmi les premières au Parti québécois à prendre position sur le «cas PKP»: «Une personne qui dirige un parti, qui est premier ministre ou ministre tout court ne peut pas être propriétaire d’un empire médiatique».

Avec le retrait de Jean-François Lisée la semaine dernière de la commission parlementaire qui se penchera sur la question, on comprendra qu’il n’y aura probablement plus personne au PQ dorénavant pour exprimer quelque crainte que ce soit sur cette problématique.

Revenons sur le sujet des budgets d’après-mandat à prévoir pour que les ex-premiers ministres puissent répondre dignement aux charges de la fonction.

On a passé la semaine dernière à en discuter sur plusieurs tribunes et une infime minorité de commentateurs ont critiqué le fait d’assurer la sécurité des personnes ou de prévoir un bureau et un(e) adjoint(e) pour coordonner certaines activités ou répondre à des demandes liées à la fonction.

Par contre, le choix discrétionnaire du dit bureau ajouté à la possibilité de donner des mandats de recherche posent problème.

Si on peut comprendre que certains premiers ministres aient besoin de soutien un peu plus longtemps, il est incompréhensible qu’ils puissent occuper des espaces de bureau hors de prix ou qu’ils disposent d’une enveloppe discrétionnaire pour continuer à faire de la politique.

Personne ne croit vraiment que Mme Marois avait besoin d’un rapport sur les médias de Québec après le nombre d’études souverainistes (ou autres) sur le «mystère Québec». C’est ici que la coupe déborde…

Les demandes répétées la semaine dernière pour obtenir des renseignements précis sur la nature des dépenses encourues par Jean Charest et Pauline Marois sont demeurées vaines et il n’est pas normal que le gouvernement qui promettait de devenir «le plus transparent jamais présenté» ne donne pas suite aux requêtes.

Pour un respect maximal de la fonction, il y aurait lieu de prévoir la transparence appropriée.

En ce qui concerne le fameux rapport – qui serait écrit d’avance – de Mme Payette… on ne sait jamais. Maintenant qu’il est annoncé, il pourrait peut-être contenir un chapitre surprise.

Après tout, l’impact possible sur les médias de la région de Québec de l’arrivée d’un chef au Parti québécois qui en détient en partie «le contrôle» à titre d’actionnaire majoritaire est un sujet qui passionne Mme Payette.

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