La défense des intérêts du Québec… indépendant !

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

Pendant que les libéraux et les néo-démocrates essaient d’incarner le thème du changement, les conservateurs misent sur celui du leadership. De leur coté, les bloquistes sont revenus à la fameuse rhétorique de la défense des intérêts du Québec, mais ils précisent maintenant que leur stratégie vise à «renforcer le projet de faire du Québec un pays». Tout cela est beaucoup plus clair : ce sont les intérêts de l’indépendance du Québec qu’ils défendront dans cette campagne électorale fédérale !

J’étais invité à l’émission RDI 24|60 hier à 19h40 en compagnie de Louis Aucoin et de Victor Henriquez pour faire l’analyse de ce début de campagne. Mes collègues abondaient dans le même sens que moi sur l’importance de l’appel aux forces souverainistes de Gilles Duceppe.

Cela représente un gros changement par rapport aux élections fédérales précédentes.

Le chef du Bloc a souvent utilisé «la défense des intérêts du Québec», mais il faisait surtout référence aux consensus de l’Assemblée nationale ou à des revendications communes des chefs des formations politiques du Québec. En ce début de course, il n’y a pas d’équivoque possible cette fois, ce sont les positions conciliables avec les visées souverainistes qui seront celles défendues par les candidats du Bloc québécois.

Ça réduit passablement le cible.

J’en ai parlé sur ce blogue, il fallait voir s’activer certains députés péquistes au jour un de la campagne pour forcer «l’autre parti indépendantiste» à se commettre pour le Bloc… Mme David n’a pas mordu à l’hameçon.

Tous derrière Catherine Fournier
On sait tous que les médias sociaux fournissent parfois l’occasion de certains dérapages et hier, c’est un membre des médias qui en a fait la preuve.

Peter Anthony Holder (Global TV news anchor) a adoté un comportement inacceptable sur son fil Twitter et la candidate du Bloc dans Montarville a eu le bon réflexe: dénoncer via Facebook et Twitter les propos sexistes.

L’entrevue accordée au 98,5 explique sa démarche.

Au moment d’écrire, le lecteur de nouvelles de Global Montreal avait retiré ses propos et publié une sorte de rectificatif. Rien n’indique que le réseau Global sévira, par contre…

La journée d’hier a fait exception aux autres qui suivront.

La défense des intérêts d’une candidate du Bloc à mener sa campagne sans avoir à subir les niaiseries sexistes d’un commentateur a primé sur toutes autres considérations.

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