La FCSQ et l’UMQ se disputent sur la gouvernance scolaire

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

Par lettres ouvertes interposées, Suzanne Roy (Présidente de l’Union des municipalités du Québec et mairesse de Sainte-Julie) et Josée Bouchard (Présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec) ont fait part cette semaine de leur état d’âme sur la réforme à venir de la gouvernance scolaire. Pendant que la première démontre une certaine ouverture, l’autre est toujours aussi alarmiste: la démocratie scolaire serait menacée. Rien de moins…

Un nouveau projet de loi devant être déposé cet automne par le gouvernement est au coeur des échanges. En sonnant le glas des élections scolaires en avril dernier, le ministre de l’Éducation s’est engagé à créer de nouveaux conseils scolaires en remplacement des commissions scolaires. Il est normal que les différents protagonistes affirment leur position de départ, dans ces circonstances.

Les directeurs d’école l’ont d’ailleurs fait dès le début du mois de mai.

Dans son texte publié mardi au Devoir, Mme Roy de l’UMQ indique que «la participation du monde municipal à ces conseils est une excellente idée». Un meilleur partage des ressources et le financement à venir préoccupent les municipalités. Le ministre n’a pas encore fait « son lit » publiquement sur la composition des nouveaux conseils, mais la sortie de Mme Roy indique que les membres de sa fédération sont prêts à envisager un engagement en ce sens.

Dans une chronique que je publiais à la fin du mois de mai, je mentionnais le rôle que pourrait jouer les conseils d’établissement de chaque école dans la nouvelle configuration et je ne m’étonne pas de l’approche de la Fédération des commissions scolaires qui par le biais de la réplique de sa présidente publié jeudi, tente de couper l’herbe sous le pied des municipalités. Le passé prouve que la FCSQ ne se réformera pas d’elle-même et que sa volonté de régner sans partage est toujours au centre de ses revendications.

La Fédération des comités de parents (FCPQ) et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) semblent vouloir jouer le jeu des commissions scolaires en marginalisant le rôle que pourrait jouer les villes (source).

Toutes ces spéculations n’annoncent rien de bon pour l’aménagement d’un climat constructif de refondation de la gouvernance scolaire sur de meilleures bases, moins de bureaucratie et plus d’autonomie / de services éducatifs dans les écoles.

Des nouvelles de la pétition de la FCSQ
On se souviendra que le 1er juillet dernier, la Fédération des commissions scolaires du Québec avait lancé une pétition – en catastrophe – «pour le maintien de la démocratie scolaire».

Je suis allé visiter le site Web qui dénombre les signatures et en fait une ventilation par région. Moins de mille personnes ont signé la pétition depuis le 1er juillet, pour un total de 1 232 jusqu’à ce matin.

Je soupçonnais en juillet qu’un grand nombre de signataires était probablement des employés des commissions scolaires et j’ai reçu cet été de nombreuses confirmations que des messages incitatifs avaient effectivement été envoyés par les autorités des C.S. aux employés les invitant à signer la pétition.

L’opération manquée risque de nuire aux efforts des commissions scolaires pour maintenir le statu-quo, manifestement…

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