Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
La controverse de cette semaine sur l’orthographe de la langue vient des éditeurs de manuels scolaires français. L’orthographe rectifiée (qui date de 1990) deviendra ainsi leur unique référence pour l’enseignement au primaire. Au Québec comme en France, les médias (de masse et sociaux) n’ont pas donné leur langue aux chats…
La réflexion sur l’utilisation de la langue française s’est en effet déchainée depuis jeudi.
Les uns ont exprimé leurs résistances. Les autres ont expliqué pourquoi ils sont très à l’aise.
De mon point de vue, il faut aller de l’avant au Québec comme en France…
« La langue française n’est point fixée et ne se fixera point. » – Victor Hugo
Parmi tout ce qui a circulé, j’ai bien aimé les interventions de Chantal Contant et de Benoît Melançon.
Bref, on fait tout un plat pour pas grand-chose…
Avant, on écrivait «j'étois». Depuis la réforme de l'orthographe de 1835, on écrit «j'étais». On va survivre à «ognon», vous en faites pas.
— Daniel Thibault (@danielthibault) 5 Février 2016
J’aime bien ce résumé de quelques-unes des rectifications proposées, issues du site cyberprofesseur.com…
Quelques exceptions subsistent au sujet de l’utilisation de l’accent circonflexe qui disparait sur i et u. Elles sont méconnues et font beaucoup jaser…
Sur les médias sociaux, j’ai abondemment vu circuler cette image laissant entendre que l’accent circonflexe faisait foi de tout…
La riposte n’a pas tardé et elle est succulente…
Cette saisie d’écran issue du site orthographe-recommandee.info donne l’heure juste sur ce dont il est vraiment question :
Cliquer sur l’image pour un plus grand format
Comme quoi il vaut parfois mieux tenir sa langue que d’encourager la résistance au changement.
Je rappelle que l’Académie française a approuvé les rectifications voilà maintenant plus de 25 ans. Ce n’est pas comme si le temps avait manqué pour se préparer…
Tenir à sa langue, surtout quand elle est bien vivante, c’est aussi lui permettre d’évoluer.
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